jeudi 10 avril 2014

Et un peu de sucre en poudre !

Pour ce mois de mars, les Soucoupes ont découvert une série d'expériences pouvant se faire dans la cuisine !

Malheureusement les animateurs n'ont pas eu le temps de prendre des photos...

Expérience N°1 : La soupe de chou rouge !
Avant de tester la soupe, il faut déjà la fabriquer pour cela il vous suffit de suivre cette recette permettant d'obtenir un maximum de soupe avec un minimum de chou !
  • Découper grossièrement un demi chou rouge
  • Remplir une cocotte d'eau et mettre le chou à l'intérieur
  • Chauffer jusqu'à ce que de la vapeur apparaisse
  • Baisser le feu au minimum et laisser infuser 10 minutes
  • Si vous avez un mixeur, mixer la soupe
  • Filtrer la soupe pour éliminer tous les morceaux
  • laisser refroidir

Et voilà, une bonne soupe de choux rouge ! Elle se conserve très bien au congèle dans des bouteilles en plastique !

Maintenant que la soupe est prête, il faut la tester pour découvrir son secret !

Pour cela, vous devez verser 3 à 5 cm de soupe dans 7 verres transparents. Ensuite ajoutez :
  • Dans le verre 1, du jus de citron
  • Dans le verre 2, du vinaigre
  • Dans le verre 3 , du soda transparent (exemple : schweppes)
  • Dans le verre 4, du bicarbonate de soude
  • Dans le verre 5, de la lessive (NE PAS GOÛTER !!!)
  • Dans le verre 6, du savon (NE PAS GOÛTER !!!)
  • Dans le verre 7, de l'eau (c'est notre verre témoin permettant de voir comment réagi de l'eau avec uniquement de l'eau)
Magique ! La soupe change de couleur !!! Elle passe du rouge/rose au jaune en passant par le violet, le bleu et le vert !

Mais que s'est-il passé ?
Le chou rouge change de couleur en fonction de l'acidité ou de la basicité (l'inverse d'acide) du produit ajouté.
Lorsque le produit est acide, comme le citron, le vinaigre et le soda, la soupe devient rouge.
Lorsque le produit est basique, la soupe devient bleue (bicarbonate de soude), verte (savon) et même jaune (lessive).
Lorsque le produit est neutre (eau) la soupe reste violette.


Un peu plus d'informations sur le chou rouge
Le chou fait partie de la famille des Brassicacées, qui comprend notamment le chou frisé, le brocoli, le chou cavalier, le chou de Bruxelles, le chou laitue, le chou chinois, le chou-fleur, le chou de Milan, le chou marin et le chou-rave. Le chou est formé d’une superposition de feuilles épaisses, pommées ou non, lisses ou frisées, de couleur verte, blanche ou rouge. Il existe près de 400 variétés, fort différentes
tant par leur forme que par leur genre et leur couleur. Le chou est reconnu pour ses nombreuses propriétés médicinales (antiseptique, antidiarrhéïque, anti-cancérigène…) depuis les temps anciens.

Le chou rouge contient des pigments – les anthocyanes – qui ont la propriété de changer de couleur en
fonction du pH. Cette propriété est exploitée pour faire du jus de chou rouge un indicateur coloré naturel de pH. Ainsi, la couleur de ces feuilles peut varier selon l'acidité du sol. Cultivé sur des sols acides, le chou rouge prend une teinte plutôt rougeâtre alors que sur des terres basiques, le chou rouge est parfois bleuté. Cuisiné, le chou rouge tournera normalement au bleu. Le chou rouge requiert des soins particuliers si on veut éviter sa décoloration. Une cuisson trop longue ou à grande d’eau décolore le chou, le rend pâteux et occasionne une perte de valeur nutritive et de saveur et, de plus, son odeur devient pénétrante et désagréable. Par ailleurs, on devrait le couper avec un couteau en acier inoxydable afin d’empêcher que ses pigments bleuissent. Pour maintenir une couleur rouge de la salade de chou, on peut l'arroser de vinaigre ou de jus naturellement acide comme celui du citron. De nos jours, la salade de chou rouge cru est devenue l’une des crudités les plus répandues en France. Par contre, dans le nord et l’est de l’Europe, le chou rouge est également mangé cuit.


Et un pigment c'est quoi ?
Les pigments sont des substances dotées d'un fort pouvoir colorant et opacifiant car elles sont capables d’absorber certaines parties de la lumière et d’en diffuser d’autres (voir « Pour aller plus loin : pigment et couleur »). A chaque période de notre histoire, les pigments sont présents et sont les outils de leur témoignage : les dessins préhistoriques, les hiéroglyphes, les manuscrits du Moyen Âge… Par ailleurs, les Grecs, les Romains et les Egyptiens s'en servaient comme produits cosmétiques. Et dans le cercle
culturel japonais, chinois et indien, l’art de la couleur avec des produits colorants d’origine animale est significatif depuis déjà plusieurs millénaires, sans parler de la teinture végétale dans le monde entier.
Il est courant de faire une distinction entre pigment et colorant. Le colorant est défini comme une matière colorante (organique ou non, naturelle ou non) sous forme de poudre, de couleur ou noir, et soluble dans les solvants et les substrats. Ainsi le colorant pénètre dans la matière car ces molécules chimiques peuvent se lier à celles du support. Par opposition, le pigment est une matière colorante insoluble dans l'eau et dans la plupart des milieux usuels. Par exemple, en essayant de mélanger de la suie dans de l’eau, les particules de suie restent présentes et reconnaissables. Ainsi, les pigments sont généralement broyés très finement avant d'être mis en suspension dans un liant liquide ou visqueux pour obtenir les peintures, les enduits, ou les encres. Le liant peut être naturel comme les huiles de poisson, de lin ou de l'oeuf, mais ce sont surtout les résines synthétiques qui sont maintenant utilisées.
En biologie, on considère toute substance colorante issue des végétaux, des minéraux ou des animaux
(cochenille) comme un pigment. Dans cette activité, nous nous sommes placés dans ce cadre, travaillant sur les légumes. Ainsi on ne tient pas compte ici de la distinction précédente faite entre pigment et colorant.

Indicateurs colorés ?
Un indicateur coloré est une substance dont la couleur varie en fonction de l’acidité d’un milieu. En chimie, ce degré d’acidité est mesuré par le "potentiel hydrogène", noté "pH", selon une échelle de 1 à 14 : pH = 7 pour une solution neutre, pH < 7 pour une solution acide et pH > 7 pour une solution basique. Les indicateurs colorés sont utilisés pour faire des analyses chimiques, au laboratoire, mais aussi au quotidien comme pour surveiller le pH des piscines.
Les "anthocyanes" présents dans le chou rouge sont des pigments qui ont cette propriété. Ces molécules sont capables d’absorber la lumière visible et de donner leur couleur à différentes plantes. Lorsque la molécule est en présence d’un milieu acide ou basique, celle-ci va changer de structure ou se dégrader, donnant ainsi une absorption de la lumière différente. On trouve des anthocyanes dans d’autres légumes, fruits ou fleurs comme la myrtille, la mûre, le raisin noir, l’aubergine, la prune, le bleuet, etc. Ainsi s’explique le fait que certaines fleurs révèlent par leur couleur l’acidité du sol sur lequel elles se développent (hortensias roses ou bleus).
Les anthocyanes donnent également leurs couleurs aux feuilles d'automne.
Les indicateurs colorés naturels les plus connus sont l’artichaut, la betterave rouge, la rose rouge et le
chou rouge, qui est de loin l’extrait le plus intéressant car sa couleur change nettement suivant la valeur du pH.

Expérience N°2 :  Gonfler sans souffler !
Découvrez en vidéo la deuxième expérience testée par les Soucoupes :



La fiche explicative de l'expérience se trouve juste !

Et pour écouter les explications, il vous suffit de vous rendre sur www.laboiteabidouilles.com, cliquer sur "Archives", puis sur "Gonfler sans souffler" et enfin sur "Manip commentée" !

Pour aller un petit peu plus loin, Vous pouvez allumer quelques bougies que vous allez éteindre par magie !
Pour cela vous devez prendre un verre doseur et le boucher à l'aide d'un livre. Ensuite décaler le livre légèrement afin de laisser un espace assez grand pour faire passer la "sortie" du ballon. Videz lentement le ballon dans le verre doseur.
Pour éteindre les bougies vous devez simplement poser un second livre devant les bougies et le soulever afin de créer une petite pente puis de verser le contenu du verre doseur dessus... Les bougies d'éteignent !

Mais pourquoi ?
Vous avez pu entendre dans la vidéo commentée que le gaz créé par la réaction est du gaz carbonique. Pour pouvoir bruler, les bougies ont besoin d'oxygène. Comme la gaz carbonique est plus lourd que l'air, lorsqu'on le verse sur le livre, il va glisser le long du livre et atteindre les bougies coupant momentanément l'arriver d'oxygène et éteignant ainsi la flamme !

Expérience N°3 : Le liquide non newtonien !

Pour fabriquer ce mélange étonnant il faut mélanger 260 grammes de fécule de maïs (exemple : Maïzena) et 180 ml d'eau. 
Le mélange que vous obtenez a une propriété surprenante il est à la fois solide et liquide !
Lorsque vous le malaxez il reste solide, mais dès que vous arrêtez il redevient liquide !


Pourquoi ?
La fécule de maïs est formé de touts petits grains. Ces grains ne fondent pas dans l'eau (ils ne sont pas solubles). Ils sont juste mélangés. Quand on enfonce un doigt doucement, les grains se poussent et l'eau circule entre les grains. Mais si on va trop vite, ils n'ont pas le temps de bouger et ils se coincent ! 
Quand on enfonce son doigt dans le sable mouillé de la plage il se passe la même chose !

Expérience N°4 : Faire chanter les verres.
Pour cela rien de plus simple, il vous faut simplement un peu d'eau et un verre à pied (éviter les verres en cristal, ce serait dommage de les casser !)

Ensuite mettez un peu d'eau dans le fond de votre verre, humidifiez votre doigt et faite le tourner autours du verre. Attention il ne faut pas tourner trop vite ni trop lentement, avec un peu d'entrainement vous trouverez la vitesse idéale permettant d'obtenir une jolie musique !


Qu'est-ce qui se passe ?
En faisant tourner votre doigt sur le bord du verre, il glisse par à-coups. Par alternance votre doigt colle au verre et ou ne le touche pas. Ce phénomène se passe trop rapidement pour que vous puissiez le remarquer : c’est le stick slip*. L’alternance entre ces deux phases provoque des vibrations dans le verre. La fréquence de ces vibrations dépend de la vitesse à laquelle le doigt passe sur le verre. Il existe une fréquence pour laquelle le son se fait mieux entendre que les autres, c’est la fréquence de résonance du verre. Si vous entendez le son clairement, c’est que vous êtes proche de cette fréquence.

Expérience N°5 : Les verres High Tech
Découvrez l'expérience en vidéo juste en dessous !





Comment ça marche ?
Chacun d’entre vous doit tenir un gobelet dans la main. Le fil qui relie les deux gobelets doit
rester bien tendu pour que vous puissiez vous entendre. Une personne parle dans le gobelet
pendant que l’autre pose le sien contre son oreille pour écouter. Ensuite échangez les rôles.

Que se passe-t-il ?
Votre voix fait vibrer le gobelet (particulièrement le fond), les vibrations voyagent ensuite dans le fil bien tendu. L’effet inverse se produit pour le gobelet situé à l’autre bout du fil : le fond du gobelet agit comme une membrane de haut-parleur en vibrant. Le gobelet amplifie ces vibrations et agit comme une caisse de résonance. Les ondes sonores arrivent ensuite jusqu’à votre
oreille.
Les vrais téléphones transforment les sons en signaux électriques ou en signaux optiques qui peuvent être transmis sur des câbles ou des fibres optiques de très longues distances.
Le son quant à lui peut voyager dans différents matériaux, de manière plus ou moins efficace et à des vitesses variées.

Et c'est déjà le temps de nous quitter !

Ouf ! ce fut un atelier bien rempli !!!

Le mois prochain : Plouf !

Kévin, l'animateur

Aucun commentaire: